Grand Gascon Saintongeois
Nom :
ROYER.
Prénom :
Christine et Christophe.
Adresse :
Parc de la Romane
841 90 GIGONDAS
Téléphone
: 04 90 65 87 39 ou 06 08 30 84 02
Race utilisée :
Grand Gascon Saintongeois
Affixe :
Des Hurleurs du Château
Date d’adhésion au
club : 1990
Animaux
chassés : Sanglier.
Territoire et lieu
de chasse : Gigondas dans le Vaucluse ou sur invitation dans
d’autres départements.
Nombre de sorties
par semaine :
Durant la saison : 3 sorties en terrain libre.
Après la saison : Sorties en parc, une fois par
mois pour les adultes, plus fréquemment pour les jeunes entre 8 mois et 16
mois. Le but étant qu’un jeune chien de 14, 15 mois soit capable de suivre le
rythme des adultes au début d’une saison de chasse.
Année de création
de la meute : 1999.
1ère origine de la meute avec évolution
jusqu’à aujourd’hui :
Nous avons mis le pied à l’étrier avec « JAVELOT »
dit « JOKER » et « HAÏKA » des hauts de la Sorlière de Christian
CROUZET.
Comment
dirigez-vous votre sélection, quels critères privilégiez-vous ?
Sur les ascendants : nous sommes très rigoureux sur
le choix des géniteurs en privilégiant les qualités de chasse sur tout le
reste. Nous faisons reproduire les chiens des plus complets possibles (pied,
ferme, menée soutenue, voie unique d'origine).
Sur les chiots, choix de portée : à notre avis, sur
les chiots, il est très difficile de faire un choix. Les plus « dégourdis » à
trois mois ne sont pas forcément les meilleurs à un an. Nous sélectionnons
plutôt à partir d'un an, où là, tout peut rentrer en compte : les attitudes à
faire le pied, le ferme, la menée, la voix, la rapidité, l'endurance,
l'initiative, la sociabilité... Les caractères de sélection sont très nombreux.
Description du chenil
de vos installations :
Notre chenil est constitué d'un grand cabanon en bois séparé
en quatre grandes pièces, prolongé d'une grande cour en sable où les adultes et
les jeunes de plus de six mois vivent ensemble. C'est très important de faire
vivre tous les chiens ensemble. La sociabilité chez le chien est une qualité
très importante.
Nourriture et
entretien de la meute :
Les chiens sont nourris uniquement aux croquettes. Pour les
adultes : 28 % de protéines et 14 % de matières grasses c’est un produit haute
digestibilité. Pour les chiots 30 % de protéines et 16 % de matières grasses.
Les croquettes ont pour avantage d'avoir toujours des chiens en état avec un
pelage impeccable.
Astuces
vétérinaires (vermifuges, vaccins, maladie de peau…) :
Pour les adultes nous les vaccinons chaque année avec un
«CHPPIL », et ils sont vermifugés tous les six mois avec du
« Dronthal ».
Pour les chiots, nous les vaccinons à quatre semaines avec
«Pneumodog » avec un rappel un mois plus tard. À six semaines, nous faisons un
«Parvodog » et à deux mois un «CHPPIL », puis le rappel du «CHPPIL » un mois
plus tard. De cette façon les chiots sont protégés et nous avons très peu de
pertes. Nous n'avons plus de gastro-entérite, ni de toux du chenil.
Les Gascon Saintongeois ne craignent pas les maladies de
peau qui surviennent souvent par la nourriture : trop de viande, alimentation
pas équilibrée. Et, deux fois par an, nous nettoyons les oreilles des chiens
avec « Orydermyl » si bien que nos chiens n'ont aucun problème d'oreille.
De toute façon la prévention c'est la meilleure des solutions. De même que la
désinfection régulière des chenils évite le désagrément des puces.
Énumération, selon
vous et votre expérience, des qualités de la race mais aussi des défauts
:
La race possède des qualités incontestées de rapprocheurs.
Mais les chiens deviennent aussi ce que l'on en fait et ceci pour n'importe
quelle race. Nous avons vu des chiens du Midi qui étaient incapables de prendre
un pied même frais et par opposition nous avons vu des meutes d'autres races
réputées pour leur mordant faire demi-tour sur un ferme d'un sanglier de 30
kilos. Ce sont donc les lignées qui importent avant la race même du chien. Nous
allons donc plutôt parler de la qualité et des défauts de notre lignée qui
n'est pas la « nôtre » puisque nous avons profité du travail qui a été fait
avant nous. Nos Gascons sont capables de rapprocher un pied de nuit même
l'après-midi. Au ferme nous avons souvent des problèmes avec des chiens très
mordants. Nous avons sélectionné depuis 15 ans déjà pour avoir des chiens
complets, voie unique sanglier.
Les défauts de notre lignée sont plutôt liés à des problèmes
de « gorge » notamment sur les chiennes, elles fournissent énormément mais
souvent elles ont des voix fines plutôt que graves. Mais comme nous partons du
principe de sélectionner par rapport aux qualités de chasse proprement dites,
le défaut perdure un peu.
Sinon, à l'origine, nous trouvons que le Grand Gascon pour
chasser dans des endroits très escarpés était trop lourd. Pour chasser le
sanglier, il faut des chiens qui « poussent ». Alors, très vite, nous avons
allégé la race en travaillant sur des sujets plus bas en taille et plus léger
dans la construction en conservant des têtes typées de Grand Gascon. À ce jour
nous sommes satisfaits du résultat. Nos chiens ont le rapprocher du Gascon, du
mordant, plus qu'il n'en faudrait et sont capables de mener un sanglier à vive
allure et très criants, au milieu des cerfs et des chevreuils. Ce n'est pas de
la prétention, c'est le résultat de 15 ans de « sélection », de « travail
» et de « rigueur » qui pour nous
sont les trois mots clés de l’élevage de chiens de chasse. Tout n'est pas
parfait tout le temps, mais il faut savoir se remettre en question en
permanence et que rien n'est jamais acquis.
Faire au moins 3
photos de bonne qualité :
Une de la meute.
Une du ou des meilleurs chiens de type.
Une du chenil avec vous.
Récit d'une de vos
plus belles chasses :
Ce matin-là, nous partons faire le pied parcourant la
montagne ; nous trouvons un trou d'eau ou une paire de sangliers était
venue boire et une multitude de pieds de cerfs, biches et autres chevreuils. Le
collègue nous dit : « tu ne vas tout de même pas lâcher là-dessus, tu as vu
toutes les biches qui sont passées. » Je lui réponds : « Ne t’inquiète pas pour
ça, du moment que les pieds de sangliers sont frais, je lâche les chiens. » Je
mets donc mes cinq chiens sur les pieds, ils reconnaissent de suite et entament
un long rapprocher au milieu des chevreuils et des biches qui s'échappaient de
part et d'autre. Au bout de 45 minutes les chiens se séparent en deux groupes,
chose qui ne m'était arrivée qu'une fois auparavant. Alors j'essayais de rester
au milieu des deux afin de ne pas les perdre d'oreille. Un long moment plus
tard le groupe de trois chiens se met au ferme trois secondes et ça démarre.
J'entendais encore les deux autres chiennes rapprocher au loin qui encore un
quart d'heure plus tard démarre un sanglier. Les deux menées s'éloignent
rapidement et j'essaye tant bien que mal d'en suivre une. Au bout de deux
heures j'entends tirer très haut dans la montagne. Mon mari m'annonce qu'il a
tué un sanglier de 65 kilos devant Sultane. Je lui dis «Rebelle va arriver,
elle était également sur ce sanglier ». En effet, la chienne arrive un moment
après, sur trois pattes, blessée par l'animal qui avait dû se caler auparavant.
Ensuite, on se dit qu'il faut repérer l'autre menée car les chiens ont
complètement disparu. Ça a « taillé droit ». Malgré les émetteurs
nous avons mis longtemps à localiser cette menée qui avait pris un grand parti.
L’heure tournait. Ça faisait déjà quatre heures que les chiens étaient
derrière, l'inquiétude grandissait. Après de nombreux kilomètres, nos captons
les chiens. En se rapprochant, nous entendons un premier ferme puis un
démarrage. Nous contournons la montagne en voiture, le sanglier était rentré
dans une autre battue. Un chasseur tire le sanglier qui s'était recalé, le
blesse à la cuisse. Celui-ci se réfugie dans une souille d'eau et les chiens
l’attaquent si bien que le chasseur a mis très longtemps pour le tuer.
N’ayant pas l'habitude de cette situation, il a attendu que
les chiens soient à terre pour tuer ce sanglier de 70 kilos. Sur ce fait,
heureusement qu’il y avait une piste, on a pu arriver jusqu'aux chiens que l'on
a vite mis dans la voiture. Bibi était quasiment mort, on fonce au vétérinaire
qui, avec des transfusions sanguines, est arrivé à sauver les chiens.
À part la fin de la journée qui était un peu catastrophique,
les chiens ont bien travaillé en allant au bout des choses. Tout ceci pour dire
qu'en ayant des chiens complets et voie unique, j'étais sûre que les deux
groupes allaient me lever des sangliers et que j'avais besoin de ne pas perdre
les menées trop longtemps car vu l'entraînement qu'ils avaient et leur hargne
au ferme et ils ne lâcheraient pas leur sanglier quoiqu'il se passe. Et c'est
pareil à chaque battue et les colliers émetteurs nous servent surtout pour
localiser les chiens et les sauver d'une mort certaine si l'on n’arrive pas à
temps.
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