Calcul de la consanguinité
• La méthode des chemins:
La méthode la plus simple pour calculer le coefficient de
consanguinité (ou « COI » en anglais pour « Coefficient Of Inbreeding ») est la
méthode des chemins. Elle consiste à déterminer tous les chemins partant du
père et arrivant à la mère en passant par un ancêtre commun. Cela vous donnera
tous les chemins possibles pour qu’un allèle soit donné à votre chiot à la fois
par son père et par sa mère.
Pour cela, on va utiliser une représentation classique du
pedigree dans laquelle le père et ses ancêtres sont en bleu et la mère et ses
ancêtres sont en rose:

Si aucun ancêtre n'est à la fois dans la partie bleue et
dans la partie rose, il n'y a pas d'ancêtre commun, et la consanguinité est
nulle. Si un ancêtre est présent dans les 2 parties du pedigree, c'est un
ancêtre commun, on doit donc déterminer chacun des chemins allant du père à la
mère et passant par lui. Pour chacun de ces chemins, on calcule la profondeur
(le nombre de chiens qu'il contient) qu'on va appeler N.
Chaque chemin contribue à la consanguinité totale à raison
de:
(1/2)^N = 0,5x0, 5x... (N fois 0,5)
Ainsi, il suffit de trouver tous les ancêtres communs, et
ensuite tous les chemins entre le père, l'ancêtre commun et la mère, de
calculer la consanguinité induite par chaque chemin, et de toutes les
additionner.
Vous avez compris? Pas tout à fait? Peut-être que quelques
exemples aideront...
• Quelques
exemples de calculs de coefficients de consanguinité:
o
Frère/sœur: 25%
Ici, on va marier le mâle « P » à sa sœur « M », et donc
faire de la consanguinité sur les grands parents « grand-père1 » et «
grand-mère1 ».
o
Père/fille - mère/fils: 25%
Ici, on va marier la femelle « M » à son père, cas courant
quand on a un grand champion (c'est la même chose quand on marrie une grande
championne femelle avec son fils).
o
Demi-frère/demi-sœur: 12,5%
C'est une manière plus douce de faire de la consanguinité
sur un champion (ici le grand père commun « A »).
o
Oncle/nièce - tante/neveu: 12,5%
o
Cousin/cousine: 6,25%
• Importance de la profondeur de
pedigree :
Notez que dans les exemples de pedigree ci-dessus, on n'a
représenté que 3 générations. On a fait l'hypothèse implicite qu'aucun des
ancêtres au-delà de 3 générations n'était apparenté.
Cette hypothèse était utile pour avoir des calculs simples,
mais le seul moyen d'être sur qu'elle est vérifiée serait de connaitre tous ces
ancêtres, ce qui est impossible. Ainsi, quand on calcule un coefficient de
consanguinité, cela est fait pour une certaine profondeur de pedigree. Plus
vous augmentez la profondeur de pedigree, plus vous avez de chances de trouver
de nouveaux ancêtres communs, et plus le coefficient de consanguinité augmente.
De cela, nous pouvons conclure que la comparaison de deux
coefficients de consanguinité n'a de sens que si les profondeurs des deux
pedigrees sont égales.
• Cas d'un ancêtre commun dont le
coefficient de consanguinité est non nul :
Dans le cas où un des ancêtres communs a un coefficient de
consanguinité non nul, on affecte à chaque chemin passant par cet ancêtre le
coefficient (1 + F) dans le calcul.
Dans le premier exemple (mariage frère-sœur), si on suppose
que le grand-père « GP1 » a un coefficient de consanguinité de 10% (et la
grand-mère GM1 0%), on obtient:
F= (1/2)^3*(0,1 + 1) + (1/2)^3 = 0,1375 + 0,125 -> le
coefficient de consanguinité est de 26,25% au lieu de 25%
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