CHAPITRE.V
LES ALLURES DU CHIEN

Prof. Dr. J.M. Giffroy

Département de Médecine Vétérinaire Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix - Namur

Reproduit avec l'aimable autorisation de la Société Francophone de Cynotechnie

Généralités

Une allure est une manière de se déplacer; on distingue ainsi le pas, le trot, le galop, .... Le début de l'étude objective des allures date de la fin du siècle dernier lorsque le photographe américain Muybridge réalisa des séquences d'instantanés de différents animaux en mouvement. A cette occasion, il a notamment été mis en évidence que les représentations des animaux dans les peintures et les sculptures présentaient un certains nombre d'erreurs.

C'est surtout le cheval qui a fait l'objet des premières recherches. Les allures des autres espèces sont fréquemment comparées aux siennes bien que les transpositions ne soient pas systématiquement valables. Le vocabulaire utilisé est principalement emprunté à l'hippologie.

Les allures du chien ont été surtout étudiées par des auteurs américains comme Brown, Lyon et Zink & Daniels; les figures de ce texte ont été basées sur celles illustrant ces travaux.

Les allures sont les divers modes de progression de l’animal. Une allure correspond à une séquence répétée de cycles comprenant un déplacement de chaque membre.

Un cycle est constitué d'un certain nombre de phases caractérisées par les membres qui sont en contact avec le sol; dans les allures sautées, il y a en outre une ou deux phases où l'animal est en suspension, aucun membre ne touchant le sol.

L'espace parcouru au cours d'un cycle est appelé l'enjambée - dénommée pas en hippologie et stride length en anglais -; c'est la distance séparant deux empreintes consécutives du même pied, chaque pied ayant accompli une fois son mouvement

Chacun des membres est successivement au soutien, au poser, à l'appui puis au lever. Au soutien, le membre n'est pas en contact avec le sol. Au poser, il prend contact avec le sol et est oblique en bas et en avant. A l'appui, il est vertical et joue son rôle d'amortissement. Enfin, lors du lever, il fournit l'impulsion et est disposé obliquement en bas et en arrière.

Le cycle de chacune des allures décrites dans ce texte est repris dans un encadré comprenant une ligne par phase. Pour chaque phase, après son numéro d'ordre, le nombre des membres au sol est cité puis les noms de ces derniers; le ou les membres arrivant au poser à cette phase sont soulignés.

L'encadré présente ensuite une série d'idéogrammes reprenant les phases du cycle numérotées où l'axe du corps est une ligne horizontale et où les membres à l'appui sont indiqués par un point. L'animal est supposé se déplacer de gauche à droite.

La piste est constituée par la succession des traces laissées par les pieds sur un sol meuble - ces traces sont appelées foulées en hippologie -.

Elle peut être simple quand les empreintes des postérieurs se superposent à celles des antérieurs; dans ce cas, on dit que l'animal se juge ou se couvre ou encore se piste.

Lorsqu'il n'y a pas superposition des traces, la piste est double: deux cas sont alors possibles. Si les postérieurs s'engagent et posent en avant des empreintes laissées par les antérieurs, par exemple lorsque la vitesse augmente, l’animal se méjuge ou se mécouvre ou encore se mépiste et l'allure est allongée. Si les postérieurs posent en arrière des empreintes laissées par les antérieurs, par exemple parce que l'animal ralentit ou manque d'impulsion, l'animal se déjuge ou se découvre ou encore se dépiste et l'allure est raccourcie.

La battue est le bruit provoqué par le poser du pied sur le sol lorsque celui-ci est suffisamment dur. Elle peut être simple lorsqu'un seul pied est concerné (pas, ...) ou double si deux pieds frappent le sol en même temps (trot, amble, ...). En fonction du nombre de battues, les allures peuvent être à deux temps (trot, amble, ...), à trois temps (conter) ou à quatre temps (pas, galop à double suspension, ...).

Une allure est dite marchée (pas, amble, ...) lorsqu'il y a toujours au moins un membre en contact avec le sol. Elle est dite sautée (galops, ...) lorsqu'il y a une phase pendant laquelle aucun des quatre membres n'est à l'appui, c'est-à-dire lorsqu'il y a une période de suspension.

Une allure est dite latérale lorsque deux membres du même côté sont en mouvement en même temps (dans l'amble, l’antérieur droit est associé avec le postérieur droit); elle est dite diagonale lorsque deux membres sont associés en diagonale (dans le trot, l’antérieur droit est associé avec le postérieur gauche).

Une allure est symétrique (pas, trot, amble, ...) lorsque les membres gauches reproduisent les mouvements des membres droits, un demi cycle plus tard; autrement dit, le côté gauche de l'animal reproduit comme dans un miroir les mouvements effectués par le côté droit. Dans le cas contraire, elle est asymétrique (canter, galop à quatre temps, galop à double suspension, ...) et il faut préciser si elle est effectuée à gauche ou à droite.

Alors que le cheval au galop maintient son rachis relativement rigide, le chien fléchit et étend le sien successivement; il fait partie des espèces qualifiées de "dorsomobiles", tandis que le cheval est "dorsostable" .

D'autre part, la musculature canine est du type "rouge", c'est-à-dire à forte capacité oxydative. Elle est donc adaptée à l'utilisation des graisses en aérobiose comme source d'énergie. Cela lui confère la capacité de produire un effort soutenu et donc une bonne endurance. Le chat, par contre, est muni de muscles "blancs", plutôt adaptés à l'utilisation en anaérobiose des hydrates de carbone (glucides) cela lui donne la possibilité de fournir un effort très intense mais de courte durée.

A une allure donnée, la vitesse est fonction du nombre de cycles par unité de temps et de la longueur de l'enjambée.

Quelles que soient l'allure et la vitesse du chien, la durée du soutien d'un membre est pratiquement constante et vaut 032 secondes - la même valeur est observée chez le cheval; pour le guépard, elle est de 0,23 secondes -. Au fur et à mesure que la vitesse augmente, c'est la durée de contact du membre avec le sol (poser, appui et lever) qui diminue (chez le lévrier au galop à double suspension, elle est inférieure à 0,1 seconde).

Pour une vitesse et une morphologie données, il existe une allure idéale qui correspond à la plus faible consommation d'énergie. L'animal, sauf dressage particulier, effectue automatiquement une transition à l'allure qui lui demande le moindre effort. Par exemple, si l'énergie nécessaire pour maintenir le pas allongé est plus importante que l'énergie requise pour effectuer le trot raccourci, le chien passe à cette dernière allure.

Les allures habituelles du chien sont les suivantes : l'allure la plus lente est le pas ou le pas amble (grandes races) ou le pas trotté (plus rare). Si l’animal veut aller plus vite, il passe au trot ou éventuellement à l'amble. L'allure la plus rapide est le galop; la morphologie du chien et la vitesse adoptée déterminent le type de galop pratiqué : canter, galop à quatre temps ou galop à double suspension.

1. Le pas

Le pas est une allure marchée, symétrique, à quatre temps dans laquelle chaque membre se met en mouvement l'un après l'autre. Le pas du chien est identique au pas du cheval.

Le cycle comprend huit phases durant lesquelles deux ou trois membres sont à l'appui en même temps.

L'intervalle de temps qui sépare le poser des différents membres est à peu près identique.

Dans le pas ordinaire, à certaines phases, les membres diagonaux se déplacent en avant en même temps; à d'autres phases, ce sont les membres latéraux qui le font.

C'est une allure lente mais c'est aussi la moins fatigante. Elle est caractérisée par l'équilibre et la stabilité, surtout dans le pas raccourci.

Au fur et à mesure que la vitesse du pas augmente, la stabilité latérale diminue; c'est particulièrement le cas chez les chiens à poitrail large (Bulldog, ...); on observe alors des mouvements de roulis de plus en plus prononcés.

Le membre qui est choisi par le chien pour entamer le cycle du pas dépend de la posture au moment du démarrage. Habituellement il s'agit d'un antérieur.

Comme variations, on distingue le pas raccourci, le pas ordinaire et le pas allongé.

Dans le pas raccourci - short stepping walk ou slow stepping walk en anglais -, le chien se déjuge. C'est notamment l'allure du chien attelé qui tracte un véhicule.

Lorsqu'un pointer est en phase finale d'approche d'un oiseau dont il a flairé l'émanation, il se déplace au pas raccourci pour pouvoir s'immobiliser rapidement et prendre l'arrêt, ce qu'il fait à l'une des phases d'appui tripédal. Le centre de gravité du corps est alors maintenu dans le triangle formé par les trois membres en contact avec le sol.

Dans le pas ordinaire, le chien se juge; c'est la variation observée dans la plupart des races.

Dans le pas allongé - long striding walk en anglais -, le chien se méjuge, sauf s'il s'agit d'un sujet à corps long ou à membres proportionnellement courts. Il est parfois pratiqué par le Berger allemand et par les races à forte angulation des membres.

1. Le pas amble

Le pas amble - pace-like walk ou quadrupedal walk ou encore en anglais - est semblable au pas sauf que les deux phases d'appui d'un bipède diagonal sont remplacées par des phases d'appui quadripédal.

Cette allure est observée chez beaucoup d'espèces de mammifères, notamment le chat, la girafe et le rhinocéros.

Le cycle comprend huit phases durant lesquelles deux, trois ou quatre membres sont à l'appui en même temps.

Le pas amble est, utilisé en lieu et place du pas par les chiens appartenant aux races dont les membres sont proportionnellement longs (Grand danois, Saluki,...).

3. Le pas trotté

Le pas trotté - trot-like walk en anglais - est semblable au pas sauf que les deux phases d'appui d'un bipède latéral sont remplacées par des phases d'appui quadripédal. On l'observe chez le cheval de trait au travail.

Le cycle comprend huit phases durant lesquelles deux, trois ou quatre membres sont à l'appui en même temps.

Le pas trotté est une allure peu fréquente chez le chien; elle est seulement utilisée par des sujets appartenant à des races à membres proportionnellement courts (Bulldog, Chihuahua, ...) à la place du pas. Elle est parfois imposée dans les rings d'exposition par l'exiguïté du circuit.

4. Le trot

Le trot est une allure symétrique à deux temps dans laquelle les membres sont associés par bipèdes diagonaux.

Le trot ordinaire du chien est similaire au petit trot ordinaire du cheval, sauf que des phases de suspension séparent les phases d'appui bipédal. Le flying trot du chien est identique au trot du cheval, mais pas au flying trot ou trot de course de cette espèce qui est une allure à quatre temps où le postérieur du bipède diagonal arrive à l'appui avant l'antérieur auquel il est associé.

Le cycle comprend deux phases.

Pour assurer un appui permanent, l'antérieur commence le mouvement avec une très légère avance par rapport au postérieur opposé auquel il est associé. Cela a comme autre avantage d'éviter que le postérieur du même côté qui, lui, est sur le point de poser, ne vienne le toucher et risque donc de le blesser.

Cette particularité est importante pour les chiens à corps court. Un bon trotteur doit en effet avoir un corps long et des membres de même longueur; les postérieurs peuvent ainsi s'engager loin en avant sans risque de toucher les antérieurs. Des canidés sauvages tels que le renard et le coyote sont construits de cette manière et sont connus pour être des trotteurs infatigables.

Le trot est une allure très stable et moins fatigante que le canter tout en permettant une vitesse qui n'est guère moindre. Elle convient aux déplacement de longue durée et est mieux adaptée que l'amble aux terrains accidentés.

Le rachis ne présente pas ou présente peu de mouvements de flexion et d'extension. Dans une certaine mesure, l'ensemble du corps se déplace dans le plan vertical; un trotteur efficace le fait cependant peu, alors qu'un animal adapté au galop le fait plus.

Comme variations, on observe le trot raccourci, le trot ordinaire et le flying trot

Dans le trot raccourci, le chien se déjuge.

Dans le trot ordinaire, le chien se juge; c'est la variation observée dans la plupart des races. Elle est pratiquée en exposition car considérée comme l'allure la plus adéquate pour mettre en évidence les qualités et les défauts.

Le flying trot, ou trot allongé, est une allure rapide comprenant deux phases de suspension et dans laquelle le chien se méjuge. Avant guerre, la morphologie du Berger allemand a été modifiée afin qu'il puisse adopter cette allure.

5. L'amble

L'amble est une allure symétrique, à deux temps dans laquelle les membres sont associés par bipèdes latéraux.

Les variations de l'amble du chien se retrouvent identiquement chez le cheval: dans cette espèce, c'est une allure innée chez certains sujets, tandis que chez les autres elle doit être apprise. Le chameau, le lama et certaines espèces d'ours amblent

Le cycle comprend deux phases.

L'amble permet d'atteindre une vitesse intermédiaire, peut-être un peu plus rapide que celle du trot. Comme lui, c'est une allure peu fatigante mais elle est moins stable. Le poids du corps étant supporté alternativement pas les deux membres gauches et les deux membres droits, des mouvements de roulis sont observés. L'amble est plutôt adapté à un sol plat.

Certains chiens en mauvaise condition ou obèses amblent volontiers - c'est le cas également des chevaux trotteurs boiteux -. De même, un chien fatigué qui a longtemps trotté passe volontiers à l'amble.

Les chiots - comme les poulains - amblent avant de commencer à trotter.

Concrètement, ce sont surtout les grandes races que l'on voit ambler : Saint-Hubert, Berger allemand, collie, grand danois, rhodesian ridgeback, saluki, braque de Weimar, ...; certains sujets appartenant à ces races utiliseraient l'amble à ses différentes vitesses comme allure lente et intermédiaire.

L'usage fait qu'il est déconseillé aux conducteurs présentant un chien en exposition de faire ambler leur animal.

Comme variations, on distingue l'amble marché, l'amble ordinaire, l'amble sauté et l'amble rompu.

Dans l'amble marché - slow pace en anglais -, les quatre membres viennent simultanément en contact avec le sol entre les phases d'appui des bipèdes latéraux.

L'amble sauté - fast pace ou flying pace en anglais - comprend une phase de suspension après chacune des phases d'appui des bipèdes latéraux.

Chez le cheval, l'amble rompu est pratiqué, notamment aux Etats-Unis, par les ambleurs de course.

L'amble rompu - appelé parfois amble en anglais, la signification de cette dénomination variant d'un auteur à l'autre -, est aussi observé chez certaines races de chiens de berger, principalement le Bobtail.

C'est une allure à quatre temps où le poser du postérieur se fait un peu avant le poser de l'antérieur du bipède latéral qui lui est associé.

6. Le canter

Le canter, ou galop à trois temps - canter ou sustained gallop en anglais - est une allure asymétrique, à trois temps dans laquelle deux membres sont associés en bipède diagonal tandis que les deux autres ne le sont pas. Il constitue un des trois types de galops du chien.

On distingue donc le canter à gauche et le canter à droite.

Un chien galope à gauche lorsque c'est le bipède diagonal gauche qui est dissocié, c'est-à-dire lorsque l'antérieur droit et le postérieur gauche posent en même temps.

Il galope à droite lorsque c'est le bipède diagonal droit qui est dissocié, c'est-à-dire quand ce sont l'antérieur gauche et le postérieur droit qui sont associés.

Le membre "meneur" - leading leg en anglais - est l'antérieur qui ne fait pas partie du bipède diagonal associé; c'est celui qui pose en second lieu et qui est le dernier à quitter le sol avant la phase de suspension si elle est présente.

Lorsqu'il comprend une phase de suspension, le canter du chien est identique à celui du cheval.

Le mot canter vient de l'allure que les pèlerins se rendant à cheval à Canterbury faisaient adopter à leur monture.

Le cycle comprend six phases. Dans certains cas, on observe que la phase où le bipède diagonal dissocié est à l'appui est remplacée par une phase de suspension.

Le membre sur lequel le chien galope supporte le poids du corps plus longtemps que les autres. L'animal fait pivoter son corps sur lui de la même manière qu'un sauteur à la perche sur sa perche. Le membre postérieur opposé imprime une forte impulsion à la masse du corps. En conséquence, le bipède diagonal dissocié, c'est-à-dire celui dont l'antérieur est meneur, est plus sollicité que le bipède diagonal associé. Cela amène l'animal à changer fréquemment de pied afin de mieux répartir ses efforts.

Pour prendre un virage, le chien doit galoper "juste", c'est-à-dire du côté où il tourne. S'il galope du côté opposé, on dit qu'il galope "à faux" et il risque de trébucher. Le membre meneur est parfois appelé membre intérieur, parce qu'il se trouve à l'intérieur du cercle que l'animal décrit en tournant.

Le conter est plus rapide que le trot et plus lent que les deux autres types de galops observés chez le chien. Il présente l'avantage d'être moins fatigant, d'être adapté aux terrains accidentés et de fournir un support stable. Pour ces raisons, il peut être soutenu relativement longtemps, parfois plusieurs heures. On l'observe notamment chez les chiens de traîneau.

L'avant main et l'arrière main présentent alternativement des mouvements verticaux; cela confère un caractère basculant à cette allure. Le centre de gravité du corps est cependant relativement fixe.

7. Le galop à quatre temps

Le galop à quatre temps - normal gallop, diagonal gallop,transverse gallop ou single suspension gallop en anglais - est une allure sautée, asymétrique et à quatre temps.

Comme dans le canter, le chien peut galoper à gauche ou à droite et le membre meneur est le dernier à quitter le sol avant la phase de suspension.

Le galop à quatre temps du chien est presque semblable au galop à quatre temps du cheval. Ce dernier présente toutefois deux phases d'appui tripédal.

Le cycle est constitué de six phases.

Comme dans le canter, les .virage?, se font sur le membre meneur; celui-ci supporte le poids du corps pendant un tiers de la durée du cycle; le membre meneur et le postérieur opposé sont les membres les plus sollicités.

Le galop à quatre temps est plus rapide que le canter mais il ne peut être maintenu longtemps. Les enjambées peuvent être deux fois plus longues qu'au canter parce que la durée du contact des membres avec le sol est plus petite et que l'engagement des postérieurs est très important.

Cette allure est l'allure rapide des chiens lourds et de ceux dont le rachis est rigide.

8. Le galop à double suspension

Le galop à double suspension, ou galop sauté - double suspension gallop ou rotary gallop ou leaping gallop en anglais - est une allure sautée, asymétrique et à quatre temps. Comme dans tous les galops, le chien peut l'effectuer à gauche ou à droite.

C'est la seule allure où deux phases de suspension sont présentes.

Le cycle comprend huit phases.

Lors de l'appui des postérieurs, ceux-ci lancent vivement le corps en avant; pour cela, ils sont aidés par la musculature du tronc.

La première phase de suspension apparaît alors; le rachis est en extension totale, tandis que les antérieurs sont étendus vers l'avant et les postérieurs vers l'arrière.

Ensuite, le poids du corps est reçu sur les antérieurs, qui viennent à l'appui successivement, l'antérieur sur lequel le chien galope arrivant en second lieu.

La musculature de l'épaule donne une forte impulsion qui relance la vitesse, tandis que la colonne dorso-lombaire s'incurve de manière à engager très loin en avant les deux postérieurs.

Lors de la deuxième phase de suspension le rachis du chien est complètement fléchi et les postérieurs s'engagent à l'extérieur des antérieurs.

Comme dans les autres galops, les virages ne peuvent se faire que du côté du membre meneur. En cynodrome, les lévriers de course galopent à gauche parce qu'ils suivent conventionnellement la piste dans le sens inverse à celui des aiguilles d'une montre.

Trois groupes de muscles sont sollicités dans cette allure : ceux du dos, ceux de la croupe et ceux de l'épaule.

C'est l'allure du chien qui est la plus rapide mais elle est très fatigante et ne peut être maintenue longtemps, l'endurance étant sacrifiée aux dépens de la vitesse.

Seuls les sujets présentant une flexibilité suffisante du rachis peuvent produire le galop à double suspension. Il s'agit essentiellement des lévriers mais aussi du doberman, du basenji, de certains pointers, du corgi, des teckels, ...

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