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STANDARD ORIGINE DU MOT
On trouve à l'origine un verbe germanique, Standan (qui a
donné en allemand moderne et en anglais stand) : «être debout», et l'adverbe hardo
: «ferme » (allemand hart, anglais hard). On trouve la forme estandart vers
1080-1100 : l'étendard qui était planté haut et ferme. Le mot du vieux français
estandart est passé en anglais avec le même sens (l'anglais moderne standard peut
encore signifier « étendard »). Standard a pris, en Angleterre, le sens de «
modèle », « norme », « étalon » au XVe siècle. D est revenu en France en 1857
dans ce sens d'étalon, de norme, puis a été adopté par les amateurs de chevaux
et de chiens.
DEFINITION
Description méthodique de l'archétype.
N.B. Archétype signifie ici « modèle idéal ».
Idéal signifie « qui présente le caractère de la perfection
», « qui correspond à l'idée que l'on se fait de la perfection ».
Cette définition implique que le chien « idéal » décrit par
le standard n'est pas réel, qu'il n'existe pas et que, d'autre part « l'idée
que l'on s'en fait » peut varier dans le temps ». Les éleveurs doivent
s'efforcer de s'approcher le plus possible de cette perfection.
HISTORIQUE
D n'y a pas de standard au sens actuel avant la cynophilie,
« sport » anglais.
Grecs et Romains n'ont pas de notion précise de la « race »,
donc pas de standard. On a des descriptions partielles de chiens vus ou
imaginés par un auteur. Le chien est désigné par sa fonction (« chien aux pieds
rapides ») ou par son origine géographique (« chien de Laconie », « chien de
Molossie »). Cependant, Jacques AYMARD, dans les Chasses romaines, p. 266, nous
dit que la description du Vertragus, lévrier gaulois, faite par ARRIEN est un
véritable standard « établi selon des procédés presque modernes ».
Au Moyen-Age, les chiens sont décrits dans leur taille, leur
port d'oreilles (« brachets aux oreilles pendantes » chez Brunetto LAT1NI,
entre 1260 et 1266) et leur utilisation (Henri de FERRIERES, vers 1360).
Gaston PHEBUS (ou FEBUS, comme il écrivait lui-même son
nom), Comte de Foix, fait au contraire une description beaucoup plus détaillée
des chiens dans son Livre de chasse (1387-1388). Il traite de l'allant, du lévrier,
du chien courant, du chien d'oysel, du mâtin. Il décrit la tête, le museau, les
narines, les oreilles, les lèvres, les yeux, le cou, le corps, la poitrine, le
dos, le rein, le ventre, les épaules, les jambes (membres), les pieds, les
ongles, les cuisses, les jarrets, la queue, la taille, le poil, la couleur de
la robe, le pénis, les testicules. B parle du caractère et de la façon de
chasser. La description du lévrier par Gaston PHEBUS est célèbre et a inspiré nombre
d'auteurs, notamment anglais («tête longue et assez grosse en forme de brochet,
(...) cou ployé en guise (à la façon) de cygne, etc.).
DU FOUILLOUX donne dans la Vénerie, en 1573, une description
technique en rapport avec l'utilisation. Il décrit déjà le «beau et bon» chien,
expression qui sera reprise par les veneurs et les hippologues du XIXe siècle,
« bon » signifiant « bon pour l'utilisation ».
Il donne par exemple les conditions de la vitesse (étudiées
à fond par LESBRE, chez les chevaux, en 1908).
Les descriptions de chiens de chasse et de chiens à la
chasse se succéderont pour arriver à des chefs-d'œuvre comme le Manuel de
vénerie française de LE COUTEULX DE CANTELEU, en 1890, en passant par des
descriptions détaillées qui annoncent nos standards comme chez LE VERRIER DE LA
CONTERIE en 1778.
Les chiens de berger et de garde ont inspiré moins
d'auteurs. L'un d'entre eux est pourtant célèbre : Charles ESTIENNE (L'Agriculture
et Maison rustique, 1564) qui montre les dogues «qu'on laisse la nuit
voltiger». Deux ans après paraît la Chasse du loup de Jean de CLAMORGAN avec
ses mâtins qui sont « chiens de garde pour aboyer aux larrons ». Certains auteurs
font grand cas de la couleur de la robe, toujours dans l'optique de
l'utilisation. Par exemple, en 1600, Olivier DE SERRES pense que les chiens de
garde de la maison doivent être noirs et ceux gardant le parc « plus clairs », les
noirs « étant plus terribles que les blancs ». Depuis DU FOUILLOUX, on divise
aussi les chiens courants selon la couleur de la robe, qui correspond à leur «
naturel », blancs, fauves, gris, noirs.
Puis vint BUFFON et, pour la description de la morphologie
des chiens, son collaborateur DAUBENTON (Louis, Jean, Marie d'AUBENTON, dit
DAUBENTON, 1716-1800).
Il est commun de dire de nos jours que le « type » du chien
est dans la tête. Voici ce qu'écrit DAUBENTON en 1786 :
La forme du museau est le trait le plus marqué de la
physionomie des chiens de chaque race, et le caractère décisif pour les
distinguer car la grandeur du corps, qui est le caractère le plus apparent, est
aussi le plus inconstant...
C'est, avant la lettre, une leçon aux cynophiles.
DAUBENTON fait ensuite une étude comparative des différentes
races connues à l'époque après avoir constaté que les chiens « se ressemblent
tous à l'intérieur par les parties molles, et que les caractères distinctifs de
chaque race consistent dans les os et dans la forme extérieure du corps» (qui
est justement décrite dans les standards). Il étudie 16 races «principales » (du
mâtin au dogue) et 5 races « métives » (dérivées de deux races principales »),
du « petit barbet » (le barbet étant une race « principale ») au dogue de forte
race.
D décrit la tête, le museau, le chanfrein, le front, les
oreilles, les yeux (rarement), le cou, le corps, les jambes (membres), la
queue, le poil, la couleur. La taille n'est indiquée que par comparaison avec
celles d'autres races, sans mesures précises. Le poids n'est pas donné.
Au XIXe siècle, il est question de chien (incidemment) dans
les œuvres célèbres de CUVTER ou de GEOFFROY SAINT-HILAIRE mais pas de
standards. Ceux-ci n'apparaîtront que dans la deuxième partie du XIXe siècle
avec 1' « invention » de la Cynophilie en Angleterre. Les expositions canines
vont de pair avec la Révolution Industrielle, les cités qui s'étendent et les chiens
dans la ville, l'engouement pour les chiens de race des ouvriers du nord de
l'Angleterre (en particulier le Yorkshire) et le développement des moyens de
communication. Les expositions et les concours ont toujours précédé la création
des clubs et des « Kennel Clubs », lesquels impliquent l'apparition des
standards, des « Stud-Books » et des pedigrees.
Rappelons quelques dates importantes :
1859 : lre exposition
à Newcastle, les 28 et29 juin, 2 races, Pointers et Setters, 60 inscriptions, 6
juges dont le célèbre J.H. WALSH (pseudonyme : STONEHENGE). 2e exposition à
Birmingham en novembre, pour Pointers, Setters Anglais, Retrievers, Clumber
Spaniels et Cockers. Les chiens autres que chiens de chasse seront exposés dès
1860 à Birmingham.
1863 : 1" exposition canine française organisée le 3
mai sous l'égide de la Société Impériale Zoologique d'Acclimatation. Cette
exposition donne lieu à un recensement, à une «étude et une révision générale
de l'espèce» sous le patronage des plus hautes sommités scientifiques,
cynégétiques et artistiques sous la Présidence de M. de QUATREFAGE, de
l'Institut, « et la direction de M. GEOFFROY SAINT-HILAIRE. 1000 chiens sont
exposés (2000 à Londres du 25 mai au 30 mai). 200 chiens sont éliminés : ils ne
sont pas « de race suffisamment caractérisée » (selon MEGNIN).
1865 : 2e exposition organisée au Cours-la-Reine par la même
Société Impériale.
: Fondation du Kennel Club (Britannique) : « thé Kennel Club
».
: 1er Stud Book (mot
emprunté à l'hippologie) du Kennel Club. Le 1er chien inscrit est un Bloodhound
dont le producteur était le Prince Napoléon.
1875 : Fondation
du Club du Bulldog (que nous appelons « anglais » mais qui, en Angleterre, est
« britannique » - British Bulldog).
1876 : 1er
standard officiel : celui du Bulldog qui servira de modèle pour toutes les
races britanniques.
1882 : Fondation
de la Société Centrale pour l'Amélioration des races de chiens en France, 1 rue
Royale, future Société Centrale Canine pour l'Amélioration des races de chiens
en France, reconnue d'Utilité Publique en 1914. Dès le 8 juin 1880 avait été
créée la Société d'Encouragement pour l'amélioration des races de chiens en
France, issue du Cercle de la Chasse (selon John MILLER).
: 1er Livre des
Origines de la Société Royale St Hubert (Belgique) fondée en 1882.
: Fondation de F American Kennel Club (A.K.C.).
: 11 mars : création du Livre des Origines français. Le
premier chien inscrit est un griffon français, MARCO, produit par BOULET. Les
inscriptions se feront toutes races confondues jusqu'au 1er mai 1934.
1890 : 1er avril : fondation de la Société Néerlandaise
d'Amateurs et d'Eleveurs de Chiens de Race.
1911: 22 mai : Fondation de la Fédération Cynologique Internationale
à Bruxelles, rue de la Loi, 89, chez Albert HOUTART, Secrétaire-Trésorier.
Reconstitution après la guerre, le 10 avril 1921 à l'initiative de la Belgique
(Société Royale Saint-Hubert) et de la France (Société Centrale Canine).
Le décor est planté. Les standards vont se multiplier.
Nous ne pouvons qu'évoquer, dans le cadre de cet article,
l'extraordinaire profusion d'ouvrages sur les chiens qui ont annoncé ou
accompagné les premiers temps de la cynophilie, en dehors des livres sur la
chasse, qui sont légion.
En Angleterre, la moisson est surabondante, entre les
«généralistes» (BLAINE, 1840, Hamilton SMITH, 1839-1840, STONEHENGE (J.H.
WALSH), 1859 et 1867, IDSTONE (PEARCE), 1872, Vero SHAW, dont thé Illustrated
Book of thé Dog est un véritable livre complet de standards, 1879-1881, LEE,
1894, etc.), et les spécialistes dont, comme précurseurs,
en plus des nombreux amateurs de terriers tueurs de rats en
compétition, nous retiendrons deux noms célèbres : ARKWRIGHT, thé Pointer and his
Predecessors, 1902, une édition somptueuse, et LAVERACK, thé Setter, 1872, qui
fut un pionnier pour la description des setters et la publication de ses
pedigrees. Chaque partie du corps est décrite à peu près dans l'ordre actuel
mais l'auteur y ajoute ses commentaires.
La situation en France, à la même époque, est complètement
différente. Nous avons les grands traités de zootechnie qui n'entrent pas dans
le cadre de cet article (et qui ne sont pas connus en Grande-Bretagne où le mot
même de « zootechnie » n'est pas employé). Quelques utilisateurs comme DEQUIN (le
Laverack Setter, 1887) ont pu décrire leur chien mais les œuvres importantes
ont été faites par des vétérinaires ou des universitaires. Citons GAYOT qui
présente toutes les races connues de son temps (le Chien, 1867) dans un style
très personnel de zootechnicien et de narrateur.
n dit lui-même qu'il «anatomise » et qu'il «philosophe ». En
1894 paraît Races canines, classification et pointage de Paul DECHAMBRE, alors
Répétiteur de Zootechnie à l'Ecole Vétérinaire d'Alfort. Deux ans plus tard, le
vétérinaire Pierre MEGNIN (en vérité, Jean-Pierre) publie un livre passionné : Le
Dogue de Bordeaux, qui se termine par le premier projet de standard pour cette
race. MEGNIN avait publié une nomenclature géniale dans le journal l'Eleveur dont
il était le Rédacteur en chef : les Races de chiens, 1889-1891, devenu en 1897-1900:
Le chien et ses races. C'est dans cet ouvrage qu'apparaissent les mots
«lupoïde», « braccoïdes », « molossoïdes », « graioïdes » qui caractériseront,
dans nombre de standards français, italiens, espagnols les grands types
morphologiques. La 5e édition, en 1932, sera «revue et augmentée» par Paul
MEGNIN (fils de Pierre, mort en 1905) et les vétérinaires HEROUT et LUQUET. Le
Dogue de Bordeaux aura la chance de faire l'objet de l'étude du Professeur
KUNSTLER, conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux : Etude critique
sur le Dogue de Bordeaux aux expositions françaises de 1910. On a là une
description fouillée qui est presque définitive. Un seul reproche à MEGNIN et à
KUNSTLER : ils sont constamment polémistes. Mais c'était dans l'air du temps.
Pierre MEGNIN publiera dans les colonnes de l'Eleveur de
très nombreuses descriptions et commentaires sur les premiers standards de
chiens de toutes races. De nombreux clubs se forment à la fin du XIXe siècle et
au début du XXe et ils établissent leur standard, par exemple celui de
l’Epagneul Breton le 3 septembre 1907 puis le 7 juin 1908. Ce sont là des
œuvres collectives faites sous la direction d'amateurs et utilisateurs éclairés
dont quelques noms sont parvenus jusqu'à nous (P. de KERMADEC pour l’Epagneul
Breton, J. de CONINCK pour l'Epagneul Français, SAURET, BOULET et toute une
commission où figurent Paul DECHAMBRE, Professeur de Zootechnie à Alfort et
MENAUT, Inspecteur Général au Ministère de l'Agriculture pour formuler les
premiers standards du Berger de Beauce et du berger de Brie en janvier 1896 et
fonder le Club Français du Chien de Berger Plus tard interviendront, après
Pierre MEGNIN, les Paul MEGNIN, HEROUT, BOMMIER, LUQUET.
La place nous manque pour faire la même étude hors de nos
frontières. Mentionnons tout de même que l'Allemagne a eu REICHENBACH dès 1836
et STREBEL en 1904-1905 dont les standards sont souvent ceux de de BYLANDT. La
Belgique a son grand homme, le Professeur de zootechnie REUL et les Races de
chiens, 1891-1894. Mais c'est la Hollande qui a montré la voie. Le « Grand
Livre » est l'illustre ouvrage du 1er président de la Société Canine nationale,
le Comte Henri de BYLANDT. La 1™ édition de 1894 est en hollandais. La 2e
édition, de 1897 est en français : les Races de chiens (316 races décrites,
1392 gravures).
Tous ces standards subiront des transformations au fil du
temps et présentent des particularités selon les pays d'origine. C'est ce que
nous allons étudier.
LES TYPES DE STANDARDS
On peut considérer deux grandes divisions: les standards
anglais... et les autres ou les standards hors de la F.C.I. et ceux de la
F.C.I. (l'Australie exceptée, proche des standards anglais).
On notera tout d'abord que les standards anglais sont
courts. Ils sont plus vagues, beaucoup moins détaillés que ceux de la F.C.L
A part l'abandon du préambule sur la technique du jugement,
tous les standards anglais ressemblent au standard du Bulldog qui fut le
premier, comme nous l'avons vu. On considère l'aspect général puis on examine
les régions. On termine comme dans les standards actuels de la F.C.I. par le
poil, la couleur de la robe, la taille et le poids. Pourtant il arrive que l'on
oublie de mentionner la taille ou le poids après les avoir annoncés. La langue
n'est pas scientifique (les Anglais ont, en général, horreur des mots savants).
Il existe des « clés » à connaître. Par exemple les « antérieurs » sont
considérés du coude au sol ou du coude au carpe (en fait, l'avant-bras). Les
jarrets sont parfois les jarrets mais aussi les métatarses. Les anciens
standards britanniques étaient bourrés de jargon et de comparaisons avec toutes
sortes d'animaux (taureau, poney, chat, gardon, chameau, brebis, vache,
serpent, cygne, rat).
Ajoutons que le problème des tailles n'est pas uniquement
britannique puisque l'Irlande vient enfin, en 1999, de proposer des tailles
pour le Setter Irlandais, tailles qui pourraient varier en 2001 et en 2003.
Tous les standards du Kennel Club (Britannique) ont été
révisés en 1986 et adoptés en bloc par la F.C.I. le 24 juin 1987 (sauf ceux du
Foxhound et du Harrier qui ont disparu de la liste du K.C. puisqu'ils sont
uniquement «chiens de chasse » et non d'expositions). Deux paragraphes ont été
ajoutés: «caractère» et «allures». Un paragraphe stéréotypé décrit l'articulé
en ciseaux : « les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un
contact étroit ». On ne parle pas des autres dents. H n'y a pas de liste des
défauts mais deux lignes communes à tous les standards (qui seront plus tard
adoptées par la F.C.I. sous l'influence de l'Italie - PERRICONE - mais comme
introduction à la liste des défauts graves et éliminatoires) : « Tout écart par
rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé
en fonction de sa gravité ». La « gravité », dans le standard britannique est
donc appréciée par le juge. A partir de 1987, il y a moins de jargon, mais il
en reste, de celui qui n'est compris que par les amateurs d'une seule race (ex.
Dandie Dinmont). Verbes et articles ont été supprimés ce qui donne un style
télégraphique qui ne rend pas les choses plus claires. H y a toujours des
confusions dans les régions (dos et dessus, cuisses du Setter Anglais qui sont
longues « de la hanche au jarret », etc.) et des expressions curieuses. Par
exemple les coudes de l'Airedale sont «perpendiculaires au corps ». Enfin, tous
les standards anglais (britanniques) rappellent que « les mâles doivent avoir
deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum ». Cette
phrase a été reprise pour tous les standards de la F.C.L Cependant, le bulletin
du Kennel Club (Kennel Gazette) de janvier 1988 donne cette information
(toujours valable) : « Aucun règlement du Kennel Club n'interdit l'exposition
d'un chien monorchide ou cryptorchide. Si un tel chien obtenait les titres
appropriés, il serait reconnu en tant que champion par le Kennel Club ». Deux
très bons points pour les standards britanniques à partir de 1986 : en plus de
la chasse au jargon et aux redondances, on évite toute expression pouvant
conduire à la fabrication d'infirmes comme « les membres postérieurs
parfaitement droits » chez le Chow-Chow. Certaines de ces dispositions (par
exemple celles allongeant un tant soit peu le nez du Bulldog) sont restées lettre-morte,
les juges continuant à juger selon l'ancien standard.
Enfin, bien que la dichotomie « chien d'exposition * chien
de travail » soit toujours de rigueur en Grande-Bretagne, on affirme, dans
certains standards (terriers, chiens de chasse, chiens de berger) la vocation
de certains chiens au travail, ce~qui va dans le bon sens.
Le standard italien est l'antithèse du standard à l'anglaise
(anglais, américain, irlandais). Il est long, parfois très long, fouillé,
méticuleux, plein de termes scientifiques, parfois employés dans un sens
différent de celui que nous leur donnons (endognathe, par exemple). Il s'agit
de la terminologie de Giuseppe SOLARO, professeur italien (1879-1968), ancien
président de l'ENCI (Kennel Club Italien), créateur de la « théorie solarienne
» (teoria solariand) sur la direction des axes cranio-faciaux (parallélisme,
convergence, divergence).
SOLARO part de la terminologie de Pierre MEGNIN (le bichon
maltais est un « braccoïde type aberrant nain») et utilise toutes les créations
lexicales de BARON, professeur de zootechnie à Alfort de 1878 à 1908, De même
chien est un « anacolimorphe harmonique vis à vis des profils (alloïdisme),
dysharmonique vis à vis de l'anamorphose »). Il sera l'inspirateur du fameux
standard de Monaco de la F.C.I. (Congrès Cynologique mondial des 21, 22 et 23 mars
1934) avec la participation d'un Belge, HUGUE, et d'un Français, HEROUT. Les standards
italiens ont été révisés depuis quelques années ou vont l'être. Les experts
essaient d'échapper au pédantisme de la terminologie et font de gros efforts
mais l'habitude est souvent bien ancrée et certains restent des romans-fleuves.
On donne encore trop souvent des proportions inexploitables, des quantités de
rapports et d'angles. Le standard du Mâtin Napolitain expurgé est passé de 11
pages à 7. Celui du Bichon Maltais est devenu lisible. Celui, récent, du chien
d'eau Romagnol (Lagotto Romagnolo) donne des proportions d'une extrême
précision...(36% de la hauteur au garrot pour l'avant-bras, par exemple).
Les standards espagnols ressemblent aux italiens, en plus
simples. Les standards allemands ne sont pas exempts de jargon, parfois
hermétique. Leurs auteurs sont intraitables sur les agénésies dentaires et font
le jeu du Conseil de l'Europe en prétendant interdire partout dans les races
allemandes l'otectomie et la caudectomie (qui sont interdites en Allemagne).
Les standards soviétiques étaient clairs, exempts de jargon,
suffisamment précis, très francs à propos du comportement (les chiens pouvaient
avoir «de vives réactions de défense», contrairement aux chiens occidentaux qui
sont presque tous dits « gentils avec les enfants ». On donnait des indices et,
pouf la première fois, on parlait du « type de constitution » qui pouvait être
grossier. C'étaient des standards de techniciens sauf pour la liste des défauts
longue et fastidieuse.
Les standards sont devenus russes. Ils ont perdu leurs
indices, « gagné » quelques formules de jargon et quelques passages confus, et
conservé la longue liste de défauts.
Les standards hongrois sont longs, parfois pesants et font
remonter l'origine de leurs chiens à la préhistoire ou évoquent des mutations.
Les standards japonais ressemblent aux américains, le jargon
en moins et le modèle dit de Jérusalem en plus.
Les standards français d'avant 1987 peuvent se ranger en
deux catégories : les standards des chiens de chasse, courts ou très courts,
parfois succincts, rédigés avec l'utilisation en vue. Le paragraphe « couleur »
est en général bien développé.
Certains standards comprennent du jargon de vénerie ou de
chasse.
On trouve des expressions que l'on ne retrouve nulle part
ailleurs : « indiquant la grande race », « bâti en ouvrier » (cela s'oppose à «
distingué » !), « accuse la grande espèce », « éminemment français », « les
deux espèces dont il est issu », etc. Chez les chiens de chasse à tir, on
trouvait un « modèle » de ce que l'on ne doit pas faire, c'est-à-dire de la
(mauvaise) littérature : « son extérieur traduit la noblesse sans compromettre
le sculpté d'une musculature qui révèle énergie et résistance (...) le sillon
frontal s'épanouit » (...) le bras formé par l'humérus...
Nous dirons que le standard n'a pas à faire une leçon
d'anatomie : on suppose connu le fait que l'humérus soit l'os du bras et,
d'autre part, le bras n'est pas seulement formé par l'humérus. D'autres
standards français sont plus inspirés par le modèle de Monaco. Ils utilisent
(avec parcimonie) la terminologie de SOLARO-BARON (médioligne, longiligne,
bréviligne), donnent des proportions importantes (tête, chanfrein-crâne, etc.),
le périmètre thoracique, la longueur du corps par rapport à la hauteur au
garrot, quelques angles, etc. Une vingtaine de standards français ont été
refaits, ces dernières années, selon le « modèle de Jérusalem », le premier en
date étant celui du Bouledogue Français. Il reste du travail à faire. Nous
avons encore des chiens « dont la cuisse est bien frangée jusqu'au jarret » et
qui ont des «jambes de devant » et des «jambes de derrière ».
L'HIPPOLOGIE
Ces dernières expressions viennent de l'hippologie, qui a
précédé de beaucoup la cynologie. C'est ainsi que s'exprimait déjà SOLLEYSEL
dans le Parfait Maréchal en 1664 et BUFFON en 1786. Elles ont été dénoncées
avec vigueur par HEROUT (puis par LUQUET) et ne doivent plus être employées. Le
vocabulaire de l'hippologie est passé à la cynologie avec plus ou moins de
bonheur et c'est ainsi que le chien a hérité d'un «genou» (carpe), d'un
«paturon» (lre phalange chez le cheval), de « soles », etc.
Toute la terminologie dé l'extérieur du chien a été reprise
sur les descriptions de l'extérieur du cheval (chanfrein, dessus, dessous,
aplombs, etc.) avec les défauts (épaule droite, jarrets clos, bouleté, campé,
sous lui, etc. etc.). L'avant-main est l'avant de la main du cavalier et
l'arrière-main est l'arrière de la main du cavalier. D'où le genre masculin (un
avant et un arrière). Le chien n'étant guère monté, ces expressions devraient
être abandonnées.
PROBLEMES DE TRADUCTION
Tous les standards de la F.C.I. sont traduits dans les
quatre langues officielles : allemand, anglais, espagnol, français. Chacun sait
que traduire, c'est trahir. C'est pourquoi le standard dans la langue d'origine
fait foi. Certaines erreurs sont difficiles à corriger quand les cynophiles ont
pris l'habitude d'utiliser un ternie erroné. Par exemple, il a fallu convaincre
les amateurs de collies que leur chien n'était pas sable mais zibeline, c'est à
dire fauve charbonné. Un point important : la France est le seul pays où la
profondeur de poitrine peut signifier la longueur. Ailleurs, la profondeur est
verticale et les Français disent alors que la poitrine est haute ou (et ce n'est
pas la même chose) qu'elle est bien descendue. La Commission zootechnique de la
S.C.C. a demandé, avec juste raison, que l'on ne parle plus de poitrine
profonde dont on ne sait jamais si elle est vue verticalement (haute) ou
horizontalement (longue). Autre difficulté de traduction : le poil « ras » qui
n'a pas de correspondant dans toutes les langues. Le poil «ras » est donné comme
« lisse et court » ou simplement « court ». Il y a donc des poils courts plus
courts que d'autres.
Certaines traductions ont été catastrophiques («dents
nivelées» pour «bout à bout», « pointes » pour « extrémités », « cou » pour «
intérieur de la gueule », « ton de brique » pour « bringé », « rhinoscope » pour
« truffe », la « lèpre » pour le « ladre », « l'accouplement est plus court
chez le mâle » pour « le rein est plus court »). Les traductions se sont
grandement améliorées depuis 1987.
Le traducteur doit connaître les langues et les chiens. La
FCI adopte les standards non seulement de ses membres mais des Etats-Unis et de
la Grande-Bretagne et chaque expression est traduite avec le plus grand soin.
Dans ces deux pays, nos standards sont adaptés et non adoptés.
LES EXCES DES STANDARDS
On a fait, depuis 1987, la chasse aux formules qui, par leur
caractère excessif, pouvaient comporter un danger pour le chien et conduire
même à en faire un monstre (HEROUT et LUQUET ont parlé en leur temps de «
tératologie »). C'est là une vieille tendance puisqu'elle a commencé dès
LAVERACK et son Setter de 1872: «plus l'épaule est oblique, mieux cela vaut »
(contesté par LESBRE en 1908), « plus le dos est court, plus le chien a de
puissance » (le « dos », pour LAVERACK - et on retrouve cette façon de voir
dans de nombreux standards anglais et allemands - est la région
dorso-lombaire). La fameuse formule du standard du Bulldog : «le museau est
aussi court que possible » a conduit, par la puissance du verbe, à l'absence de
museau ou peu s'en faut. Chez le Dogue de Bordeaux d'avant 1971, la mâchoire inférieure
devait « faire une saillie de 1
cm au moins » et les yeux étaient « les plus écartés possible
». Ces exagérations sont à bannir et c'est l'avis du Conseil de l'Europe. Ce
n'est pas nouveau puisque le numéro de mai 1981 du Kennel Gazette publiait « un
rapport préliminaire » d'un groupe de travail sur les standards qui demandait
de rectifier les excès les plus graves, le nez ultra court du Bulldog, mais
aussi l'œil du Chow-Chow, de nombreux terriers, du Carlin,'du Pékinois, du
Terre-Neuve, du Saint-Bernard, les oreilles tombantes où l'air ne pénètre pas,
la fontanelle du Chihuahua, les crânes volumineux des Molossoïdes, les «
angulations droites » du Chow-Chow et du Bulldog, les antérieurs du Basset-Hound.
C'est une remise en question d'un grand pan de la cynophilie. D ne faut plus de
chiens trop grands, trop petits, trop longs, trop épais, trop courts, plus de
fanon, plus de peau ample, plus de conjonctive visible, plus d'autre articulé
qu'en ciseaux, plus de rides abondantes, plus de chiens nus.
Depuis quelques années, la FCI (et le KC) ont essayé de
convaincre les cynophiles qu'un standard n'est pas une source d'anomalies. Nous
avons refait le standard du Shar-Pei pour que disparaissent les rides profondes
du corps et des membres. Cependant, on ne peut pas supprimer les traits
caractéristiques qui font qu'une race ne ressemble pas à une autre. Si l'on (le
Conseil de l'Europe et d'autres) veut aller à fond dans cette direction, disons
tout net qu'il ne reste qu'à supprimer tous les brévilignes, brachycéphales,
longilignes, dolichocéphales, les concavilignes,
les convexilignes, les chiens
hypermétriques et ellipométriques. Il ne resterait pour consoler l'homme que
les rectilignes, médiolignes,
eumétriques. Le mieux serait alors de retourner à l'origine, c'est-à-dire au
loup. Mais ce ne serait pas encore une bonne solution puisque le loup en
captivité, d'après les scientifiques, à tendance à raccourcir son museau.
LE FORMAT
Le format, est la conjugaison du poids et de la taille.
DECHAMBRE dit : « le poids et la taille ». Ce terme est souvent confondu avec
la taille seule, dans le standard, quand ce n'est pas avec la forme. Dans
certains standards « format » est pris dans le sens qu'il a en imprimerie : «
dimension de la feuille de papier » donc, ici, longueur et hauteur. C'est le
sens qu'a le mot « format » dans le standard de l'Azawakh ou dans celui du
Coton de Tuléar de 1987. Poids : Les chiens ne sont pas (ou rarement) pesés en
exposition. Ils le sont dans certaines
« Nationales d'Elevage ». Taille : En France, la tolérance
de 1 cm
en plus ou en moins est automatique pour répondre aux difficultés du «toisage
de précision ». Dans d'autres pays, la tolérance automatique est fonction de la
taille prévue par le standard.
L'attitude des responsables peut être rigide (« un cm en
plus, un point c'est tout ») ou plus laxiste si les proportions sont bonnes, et
dans les races à petits effectifs. Pour DECHAMBRE, « les variations de format
doivent entrer dans les coordonnées ethniques mais ne peuvent y occuper qu'une
place de second ordre ».
MENSURATIONS
La technique des mensurations est du ressort des
zootechniciens. Parlons de celles qui apparaissent dans les standards.
Dans le paragraphe « proportions », on donne le rapport
entre la hauteur au garrot (verticale du garrot au sol) et la longueur
scapulo-ischiale (de la pointe de l'épaule à la pointe de la fesse). On peut
indiquer que le chien est inscriptible dans un carré ou dans un rectangle. On
prévoit également le rapport hauteur de la poitrine (verticale du garrot au
sternum) sur hauteur au garrot (taille). Enfin, on peut donner le rapport
chanfrein (ou plutôt de la face puisque la truffe est comprise - du milieu du
stop à l'extrémité de la truffe) sur la longueur totale de la tête (de la truffe
à la crête occipitale) ou sur la longueur du crâne (du stop à la crête
occipitale). Certains zootechniciens pensent qu'il vaut mieux dire que la
longueur de la face est inférieure ou légèrement inférieure ou supérieure, etc.
à celle du crâne, plutôt que de donner des rapports trop contraignants.
Certains standards qui se veulent scientifiques donnent le périmètre céphalique
au niveau de la plus grande largeur de la tête et le périmètre thoracique (à 1 cm en arrière de la pointe
du coude). On peut les comparer à la hauteur au garrot. Certains standards
(«type italien ») donnent le périmètre du museau, à mi-distance de l'extrémité
du museau et du stop. Certains standards établissent le rapport entre la
largeur de la tête (entre les arcades zygomatiques) (SOLARO parle de largeur «
bizygomatique ») et la longueur de la tête ou celle du crâne. Selon QUEINNEC,
la largeur du crâne se prend «entre les attaches externes des oreilles ».
DECHAMBRE mesure la largeur du crâne « à la portion la plus convexe des pariétaux
». Pour les standards, on mesure rarement la largeur de la poitrine, du garrot,
du rein, de la croupe et les indices ont disparu avec l'Union Soviétique.
Le standard donnant le plus de mensurations est sans
conteste celui du Coton de Tuléar du 13 mars 1987. On mesure tout en
centimètres : crâne, museau (longueur, hauteur, largeur), oreilles (largeur,
longueur), encolure, queue (18
cm!), «épaule», bras, avant-bras, carpe, métacarpe et
même les pieds. C'est ce qu'on appelle un standard-carcan. On n'en sort pas.
Heureusement un standard moins figé a été approuvé par la Commission des
Standards de la FCI en juin 1999.
MACHOIRES
La terminologie concernant les positions relatives des
mâchoires reste traditionnelle à part l'adoption en français du terme
«articulé» emprunté à l'odontologie humaine : articulé en ciseaux, « denture
juste » (jargon) = incisives bord à bord ou bout à bout = articulé en pince, en
tenaille, prognathisme inférieur (même si l'expression est scientifiquement
fausse - voir COSTIOU), prognathisme supérieur. La Commission Scientifique de
la FCI a demandé l'abandon de l'expression : « incisives en ciseaux inversés »
qui ferait croire que cet articulé est régulier alors qu'il s'agit déjà d'un
prognathisme «inférieur» sans perte de contact des incisives supérieures et
inférieures. On peut proposer l'expression « articulé inversé sans perte de
contact». Les Italiens proposent les expressions (SOLARO) «prognathisme» et son
contraire « opisthognathisme », encore faut-il savoir quelle mâchoire est
vraiment en avant ou en arrière et se souvenir que le juge ne voit que ce qui
paraît.
LES ECHELLES DE POINTS
Ces échelles ont disparu de la plupart des standards mais
existent encore dans les standards américains. D'ailleurs les juges qui peuvent
«juger» 150 chiens dans une exposition, n'en tiennent aucun compte. Elles
étaient de règle au XIXe siècle et figurent déjà dans les « pré-standards»
(STONEHENGE, 1859, SHAW, 1881). Elles étaient succinctes (à l'anglaise) et seront
reproduites par DE BYLANDT. Elles ont été complétées et systématisées par
Pierre MEGNIN, REUL et « révisées » par P. DECHAMBRE. Selon celui-ci, c'est
BARON qui, le premier, a « tracé » les « tableaux de pointage » pour les
animaux domestiques. Voici à titre d'exemple « l'échelle des points du
Fox-Terrier » établie par DECHAMBRE en 1894. Certaines échelles comportaient
des points négatifs.
ECHELLE DES POINTS DU FOX-TERRIER
BEAUTES (considérants)
|
COEFFICIENT
|
NOTEMAXIMA DES AUTEURS
|
Tête et oreilles
|
3/4
|
15
|
Cou
|
1/4
|
5
|
Epaule et poitrine
|
3/4
|
15
|
Dos et reins
|
1/2
|
10
|
Arrière-train
|
1/4
|
5
|
Queue
|
1/4
|
5
|
Jambes et pieds
|
1
|
20
|
Robe
|
1/2
|
10
|
Ensemble, taille, caractère
|
3/4
|
15
|
TOTAL
|
5
|
100
|
Voici maintenant la notation fictive d'un Fox-Terrier avec
des notes quelconques
Tête et oreilles
|
16X3/4
|
= 12
|
Cou
|
15 X 1/4
|
= 3,75
|
Epaule et poitrine
|
18X3/4
|
= 13,5
|
Dos et reins
|
16 X 1/2
|
= 8
|
Arrière-train
|
17 X 1/4 1
|
= 4,25
|
Queue
|
5 X 1/4
|
= 3,75
|
Jambes et pieds
|
16X1
|
= 16
|
Robe
|
18 X 1/2
|
= 9
|
Ensemble
|
17 X 3/4
|
= 12,75
|
Total
|
|
83,00
|
Le chien ainsi coté vaut les 83 % de la perfection
zootechnique. (d'après P. DECHAMBRE)
LES DEFAUTS
Après la liste stéréotypée anglaise adoptée, nous l'avons
vu, par la FCI, suivent les défauts graves et les défauts éliminatoires. Il
faut bien comprendre qu'il s'agit de défauts qui apparaissent vraiment dans la
race et non d'une liste fastidieuse dressée en prenant le contraire de ce qui
est donné comme typique dans le standard. Si le museau est court, il est
inutile de noter dans les défauts «museau long». Actuellement, les clubs
français qui rédigent un nouveau standard mettent dans les défauts
éliminatoires les points de non confirmation, ce qui montre bien qu’ «
éliminatoire » est pris dans le sens « qui élimine de l'élevage en même temps que
du ring d'exposition ». H n'en est pas de même en Italie où l'on distingue les
défauts qui éliminent le chien du ring (« eliminatori dal ring »), par exemple
une taille excessive au delà des limites tolérées, et les défauts qui éliminent
de l'élevage (« difetti di squalifica »), par exemple la cryptorchidie. Sur la
proposition de QUEINNEC, la liste des défauts éliminatoires des standards
français comprend : « Tare invalidante repérable », « Malformation anatomique
».
COMMENTAIRES DU STANDARD
A côté du standard officiel, il peut être intéressant ou
nécessaire de publier un commentaire soit, dans le cas d'un standard à
l'italienne, pour expliquer les termes employés et rendre accessible ce qui
peut paraître abstrus, soit, dans le cas du standard vague et confus, pour le préciser
et donner une vue plus scientifique de la race décrite. Le commentaire a aussi
un aspect didactique que le standard n'a pas. Le type du commentaire
scientifique est celui sur le Pointer par MARTINEAU.
Le danger des commentaires est la création d'un standard bis
pour initiés, différent de l'original (d'autant plus facile à faire que
celui-ci est vague) et qui conduit à la création d'un chien bis, par exemple
une variété française d'un chien étranger ou l'inverse. Et cela conduit à des
jugements différents sur le même chien dans le pays d'origine et dans le pays
d'adoption. Le standard dit « de travail » de certains clubs (chasse) n'est pas
du ressort de la PCI.
ILLUSTRATION DES STANDARDS
Doit-on joindre une photographie au standard officiel ?
Certains le veulent à la FCI. La Commission des Standards de la FCI est contre
:
parce que la photo représente un chien particulier à un
moment donné. Ce chien, fût-il champion, n'est pas parfait. Il n'est pas la
race incarnée. C'est un individu spécifique alors que l'archétype décrit par le
standard est une représentation abstraite, une vue générique.
Le spécimen de la photo est statique et ne peut représenter
la vision dynamique du chien que nous devons avoir.
Une race doit pouvoir évoluer. La photographie représente un
chien figé, un parmi d'autres qui deviendrait le modèle à suivre, une fois pour
toutes.
Les standards anglo-saxons n'offrent ni photographie ni
dessin. Nous préconisons un ou des dessins qui ne soient pas la représentation
d'un chien donné mais celle du modèle idéal (un artiste peut très bien
représenter un chien proche de la perfection en s'inspirant de plusieurs modèles
dont il retient les qualités).
LES ETAPES DE L'ETABLISSEMENT ET DE LA RECONNAISSANCE DES STANDARDS
Nous l'avons vu : c'est le standard du pays d'origine qui
fait foi. Mais on ne dit pas quel organisme dans le pays d'origine est
responsable. Si le pays d'origine n'a pas de structure cynophile, la F.C.I.
désigne un pays protecteur (« patronage »). En France, le standard est rédigé par
le club de race avec l'aide de la sous-commission des standards. En cas de
changement important (taille, etc.), le standard peut être soumis à la
Commission Zootechnique. Il est ensuite examiné par le comité de la Société
Centrale Canine puis envoyé à la Fédération Cynophile Internationale (F.C.I.).
D est alors étudié par la commission des standards qui, en cas de nécessité,
demande l'avis de la Commission Scientifique de la FCI. H est enfin examiné par
le Comité Général de la F.C.I. qui décide de l'accepter ou non. Les standards
des races nouvelles sont soumis aux mêmes contrôles mais c'est l'Assemblée
Générale de la F.C.I. qui décide de leur acceptation. A partir du 1er janvier
2000, on ne pourra plus modifier un standard sur le fond avant une période de
cinq ans.
LE STANDARD TYPE DE JERUSALEM
II est ainsi nommé parce qu'il a été adopté à l'unanimité
par l'Assemblée Générale de la F.C.I. réunie à Jérusalem le 23 juin 1987 (le
jour même où l'A.G. adopta la nouvelle nomenclature des races). Ma première
intervention à la FCI pour dénoncer l'indigence des standards s'était faite à
Budapest le 17 janvier 1981.
Le standard de Jérusalem est inspiré par le modèle de Monaco
qui avait été peu appliqué. C'est le standard du Dogue de Bordeaux de 1971 qui,
distribué par PASCHOUD, Président de la Commission des standards, avait servi
de base de travail. Le « Bref Aperçu Historique », qui ne fait pas partie du
standard mais peut être vu comme son introduction a été ajouté par la volonté
de PASCHOUD. On le voudrait dénué de littérature et de pseudo-histoire.
Le standard lui-même a parfois subi le reproche de n'être
qu'une succession de régions étudiées à part comme si le tout n'existait pas.
Le « tout » est cependant décrit au moins dans l'aspect général, les allures
et, si l'on veut bien accepter que le chien ne soit pas fait que d'os et de muscles,
dans le paragraphe concernant le caractère et le comportement. D'ailleurs
SOLARO, à cette occasion, n'avait rien inventé. La suite des régions décrites
dans le standard du chien est exactement celle adoptée par les hippologues et
en particulier LESBRE en 1920. Le moyen de faire autrement ?
Nous avons insisté, à Jérusalem, sur le fait que ce modèle
n'était qu'une trame faite pour guider les experts chargés de la formulation
des standards et non pour imposer la description méticuleuse de toutes les
régions. On suggère sans imposer. Le seul élément obligatoire est la succession
des paragraphes dans le même ordre.
Les couleurs de robes sont, en général, impressionnistes,
avec une terminologie pléthorique, la nomenclature des couleurs de robes de
DENIS et COSTIOU restant pour l'instant, purement française.
J'ai personnellement insisté pour que le standard de
Jérusalem ne décrive pas seulement le caractère mais le comportement. Cela
devrait permettre de noter les seuils de réaction, de parler du comportement
social du chien et de ses réactions en relation avec l'utilisation. C'est aussi
en pensant à l'utilisation et au chien dans la vie (et pas seulement au chien
dans le ring d'honneur) que nous, avons demandé de décrire, dans les allures,
le pas, le trot, et aussi le galop. Il existe chez les chiens des ambleurs, des
trotteurs et des galopeurs et le galop du Braque n'est pas celui du Setter. Un
exemple de ce qu'il ne faut pas faire : « au pas, l'allure de type félin à pas
de lion, est lente et semblable à celle d'un ours. » (Mâtin Napolitain, 1991).
La Commission des Standards de la FCI, sous la longue
présidence de J.M. PASCHOUD a cessé d'être un simple bureau d'enregistrement.
Elle a prouvé son utilité en exigeant par exemple la suppression de ce passage
du standard du Fila Brasileiro n° 225 du 9 mai 1960 republié en 1983 : « il
arrive souvent que le Fila attaque le juge (...). Cette attitude (sic) (...) ne
doit jamais être considérée comme un défaut. ».
CONCLUSION
Le standard est un instrument de travail pour les éleveurs
et les juges. Ce n'est pas un outil pédagogique (la morphologie et l'extérieur
s'apprennent ailleurs). C'est une vue idéale de la race à laquelle on compare
le chien spécifique que Ton possède ou que l'on juge. Cela s'appelle juger
selon le standard et non selon un type que l'on aime. Il n'y a pas non plus de
fixation à faire sur un point précis du standard, sur une région ; on risque de
ne sélectionner que les médiocres.
Entre le standard si vague qu'il est comme un manteau trop
large où presque tout chien peut se glisser et le standard contraignant comme
un gabarit figeant le chien définitivement alors que la race doit pouvoir
évoluer, il faut choisir le juste milieu et penser que le standard n'est pas
fait seulement en vue de l'utilisation mais pas non plus pour faire du chien
une statue.
Enfin, ne croyons pas qu'un terme technique soit plus
difficile à appréhender qu'un mot ambigu du jargon cynophile. Ce n'est pas dans
le ring que le juge lira le standard mais à tête reposée, en appréciant la
clarté de la description et la précision des termes.
TYPE
Le mot « type » vient du latin typus qui signifiait «
modèle, symbole ». Il a plusieurs sens selon le domaine dans lequel il est
employé.
Dans le cadre de la cynophilie, on peut considérer le
«type», ensemble de caractères distinctifs communs à un groupe de races (type
spitz, type de chien de montagnes). Ce type peut correspondre à des aptitudes
conduisant à une utilisation (type cursorial - de course - type pastoral,
etc.). Pierre MEGNIN a distingué le type morphologique lupoïde (qui présente les
apparences du loup), braccoïde (qui présente les apparences du braque),
molossoïde (qui présente les apparences du molosse - de Molossie), graioïde
(qui présente les apparences du chien grec - tel que le voyait MEGNIN,
c'est-à-dire du lévrier).
Le « type » est aussi l'ensemble des caractères distinctifs
communs à tous les individus composant une race. Pour DECHAMBRE, « il convient
de considérer le type comme la forme schématique autour de laquelle se groupent
les individus qui composent la race (Traité de zootechnie) ». Pour THERET (« la
Race en cynotechnie »), le type héréditaire que possède en commun l'ensemble
des individus formant une race «englobe les caractères anatomiques, physiologiques
et psychiques ». C'est ainsi qu'il faut comprendre le « type général » des
critères de non confirmation. Dire d'un chien qu'il est «bien dans le type»
signifie qu'il est représentatif de la race dont il possède les caractères
distinctifs. On dit aussi qu'il est « typé » ou « bien typé ».
Si une race est incluse dans un ensemble plus grand (type
lupoïde, par exemple, ou type longiligne - BARON), elle possède tous les
caractères de cet ensemble plus le ou les caractères pertinents qui la
distinguent des autres races.
Quand on dit qu'un chien «manque de type », cela signifie
qu'il n'a pas (absence) ou pas suffisamment (insuffisance) les caractères
distinctifs de la race. La S.C.C. a décidé (R.O.C.F. n°78, 2e trimestre 1992)
de définir ainsi le «manque de type» : insuffisance de caractères ethniques qui
fait que l'animal, dans son ensemble, ne ressemble plus suffisamment à ses congénères
de la même race.
Notons que « type » a aussi été utilisé en cynophilie dans
le sens de modèle, mot du zootechnicien qui ne s'emploie guère chez les
amateurs de chiens de race (on dit plus fréquemment un «type lévrier» qu'un
«modèle lévrier»). Dans certaines races, il existe un « type » d'exposition et
un « type » de travail (modèle)
Enfin, «type» est parfois utilisé dans le sens de variété et
même de division de toute typologie : le Braque Français comprend deux « types
» : le « type » Gascogne (grande taille) et le «type» Pyrénées (petite taille),
le «type» toulousain chez le Dogue de Bordeaux, les « types » de robes, etc.
On peut proposer deux antonymes à l'expression « Manquer de
type ». Le premier est « être typé » ou « bien typé » (voir plus haut). L'autre
serait « être hypertypé » : se dit d'un chien dont les caractères raciaux sont
développés à l'excès. L'hypertype est une dérive par l'exagération de certains
traits vers des canons de beauté qui doivent beaucoup à la mode, sans rapport
avec la nature profonde, l'utilisation et même le bien-être du chien (ex. nez
raccourci au point de ne plus pouvoir respirer, etc.). On rend les concavilignes plus concaves, les
convexilignes plus convexes
et les brévilignes plus courts et plus épais.
On peut se demander si 1’« hypertypé » ne rejoint pas le «
manque de type », même si le chien hypertypé pèche par excès plutôt que par
insuffisance.
Le 12 novembre 1999
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STANDARD TYPE DE JERUSALEM
Ce standard modèle est proposé comme trame de tout standard
nouveau ou modifié dans le cadre de la FCI. Les experts choisiront les
rubriques qui leur conviennent dans l'ordre du modèle.
Standard FCI N°. (numéro selon la nomenclature des chiens de
race de la FCI)
NOM DE LA RACE
En cas de traduction, toujours indiquer le nom de la race
dans la langue originale, le nom du ou des traducteurs et la date de la
publication de la traduction.
Dessins de l'ensemble et des régions
Origine : ev.
pays de patronage
Date de publication du standard d'origine en vigueur
Utilisation :
Classification FCI :
indiquer groupe et section avec ou sans épreuve de travail
Bref aperçu historique :
Aspect général :
Proportions importantes : p. ex
longueur du corps/hauteur au garrot
hauteur de la poitrine/hauteur au garrot
longueur du chanfrein/longueur de la tête.
Comportement - caractère :
Tête:
Répion crânienne :
Forme du crâne, direction des axes du crâne et du chanfrein,
profil supérieur, largeur du crâne, développement des arcades sourcilières,
sillon frontal, crête et protubérance occipitale.
Stop : (Dépression fronto-nasale). Degré d'accentuation
Région faciale :
Truffe (nez) : forme, grandeur, couleur.
Museau : longueur, hauteur, largeur, profil du chanfrein,
forme et profil de la mâchoire inférieure.
Lèvres : forme, épaisseur, qualité(flasques ou tendues),
pigmentation.
Mâchoires / dents : forme de la mâchoire, nombre et qualité
des dents, position des incisives (articulé en ciseaux ou en pince),
prognathisme supérieur ou inférieur.
Joues : forme et aspect.
Yeux : grandeur, forme, couleur, position, expression,
direction d'ouverture des paupières, pigmentation du bord des paupières
Oreilles : attache, port, forme, dimensions (longueur,
largeur), ev. description de l'oreille amputée et non amputée.
Cou : profil supérieur, longueur, forme, musculature, peau
(tendue, lâche, fanon). Corps (tronc) :
Ligne du dessus : vue d'ensemble;
Garrot : qualité, attache de l'encolure.
Dos : profil supérieur, musculature, rapport de longueur
entre le dos et le rein.
Rein : (région lombaire), profil, longueur, largeur,
musculature.
Croupe : profil, obliquité (direction), longueur, largeur,
musculature.
Poitrine : longueur, largeur, hauteur, arrondissement des
côtes, développement du poitrail.
Ligne du dessous et ventre : profil inférieur, développement
du ventre et des flancs.
Queue (fouet) : attache, forme, longueur, épaisseur, poil,
port au repos et en action, description de la queue écourtée et non écourtée.
Membres :
Membres antérieurs (avant-main) :
Vue d'ensemble : membres vus de profil et de face,
proportions par rapport au corps et des diverses parties entre elles. Ossature.
Epaules : longueur, obliquité, mobilité, musculature, angle
de l'articulation scapulo-humérale.
Bras : longueur, direction, musculature.
Coude : position, angle de l'articulation du coude.
Avant-bras : longueur, musculature, ossature (qualité,
forme).
Carpe : largeur, épaisseur.
Métacarpe : longueur, largeur, position, (direction).
Pieds : (de devant) forme, courbure des doigts, fermeté (doigts
plus ou moins serrés), ongles et coussinets (qualité et pigmentation).
Membres postérieurs (arrière-main):
Vue d'ensemble : membres vus de profil et de derrière,
proportions par rapport au corps et des diverses parties entre elles. Ossature.
Cuisse : longueur, largeur, musculature, position, angle de
l'articulation coxo-fémorale.
Genou (grasset) : position, angle de l'articulation
fémoro-tibiale.
Jambe : longueur, direction, musculature, ossature (qualité
et forme)
Jarret : largeur, hauteur, épaisseur, angle de
l'articulation tibio-tarsienne.
Métatarse : longueur, largeur, position.
Pieds : (de derrière) forme, courbure des doigts, fermeté
(doigts plus ou moins serrés), ongles et coussinets (qualité et pigmentation).
Allures : Description, allure préférée.
Peau : Epaisseur, laxité, plis caractéristiques,
pigmentation.
Robe:
Qualité du poil : Longueur, texture, répartition (barbe,
jabot, etc.), épaisseur, sous-poil, ev description du chien non toiletté et
toiletté.
Couleur du poil : teinte de fond, marques, couleurs admises
ou non admises.
Taille et poids :
Hauteur au garrot :
mâles :
Femelles :
Poids:
mâles :
Femelles :
Défauts :
Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré
comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité, (ce texte doit
figurer dans tout standard) Enumérer par région les défauts spécifiques à la
race.
Défauts éliminatoires : ajouter pour tous les standards : «
Tare invalidante repérable ; malformation anatomique ». et N.B. Les mâles
doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
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